CAMILLE
J’étais convaincue que c’est seulement en ayant de l’argent que je pourrais faire ce que je voulais quand je le voulais. Pourtant, c’est bien quand
Une question récurrente des narrateurs lorsqu’ils entament le parcours de de leur biographie est le nombre de pages dans leur récit de vie.
La question revient bien souvent, sous une forme, ou sous une autre :
“Combien de pages y aura-t-il dans mon livre ?”
“Je ne veux pas un livre trop petit.”
“Ça fera quelle taille environ ?”
Encore une fois, le quantitatif a la cote ! Encore une fois, un bon gros livre bien épais paraît bien plus impressionnant qu’un livre tout maigrelet !
Et pourtant, au moment où nous nous rencontrerons, je serai bien incapable de vous dire combien de pages contiendra votre biographie, ni même de vous donner une moyenne, parce que qui dit moyenne, dit écart !
(Cela doit porter un nom spécifique en mathématiques, mais si je n’ai pas choisi cette voie, c’est qu’il y a une raison.)
Je comprends néanmoins votre question parce que :
vous vous dites certainement qu’étant donné le prix de l’heure d’entretien (à retrouver sur ma page “biographie – récit de vie”), il faut que ce soit “rentable”, il faut que vous en ayez pour votre argent ;
vous avez peut-être peur que les lecteurs trouvent votre vie (ou celle du membre de la famille dont vous écrivez le récit) vide, si le livre est court ;
vous êtes habitué, par votre travail, aux objectifs chiffrés, souvent en hausse plutôt qu’en baisse (sauf certaines catégories particulières !) ;
vous avez lu la biographie de Barak Obama (par exemple !) et vous voulez autant de pages !
Mais ça ne fonctionne pas comme cela…
Avant d’aller plus loin, prenez un livre dans votre bibliothèque ou sur votre table de chevet et observez-le !
Que voyez-vous dans ces livres, dans ces autobiographies, dans ces récits de vie ? Que le texte ne commence pas à la page 1, mais seulement à la page 7, 9 voire 11 dans certains cas, que cela dépend d’un certain nombre de paramètres (nombre de pages blanches laissées, page de dédicace, etc.)
Et quand vous continuez de le parcourir, vous verrez aussi que la construction (en plus du texte, bien entendu !) va modifier considérablement le nombre de pages :
Y a-t-il des sauts de page entre les chapitres ou pas ?
Les titres des chapitres sont-ils seuls, le cas échéant, sur les pages impaires (entraînant une page blanche au verso, et parfois une page blanche juste avant) ou collés au texte ?
Si photos il y a, sont elles insérées dans le texte au fur et à mesure ou font-elles “bande à part” dans un insert spécifique non numéroté ?
Cela dépend du choix graphique de la mise en page et comme votre récit, si vous allez jusqu’à l’impression, sera un VRAI livre, vous aurez les mêmes choix et cela pourra jouer sur le rendu extérieur (épaisseur) en plus de celui de la lisibilité (que ce soit réalisé par le biographe lui-même ou par un/une maquettiste).
J’étais convaincue que c’est seulement en ayant de l’argent que je pourrais faire ce que je voulais quand je le voulais. Pourtant, c’est bien quand
« Être libre, c’est aussi ne pas agir en fonction du regard d’autrui. » Frédéric Lenoir Années quatre-vingt Le décor est paradisiaque. Une des îles françaises
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